Olivia Ruiz
Olivia Ruiz
La collaboration de Néry avec Olivia Ruiz commence par une jolie scène de drague.
La jeune Olivia Ruiz, alors fraîchement "vermoulue" de l'usine "Starac'", et que Néry baptisera rapidement et amicalement "la petite souillon", téléphone un jour à Néry et, en tant que fan absolue des VRP, lui demandera si elle peut le rencontrer. Elle a derrière la tête une envie de collaboration commune.
La jeune femme est souriante, vive, drôle et semble bien loin des clichés des starlettes de la chanson.
C'est le début d'une amitié artistique et de nombreuses collaborations :
Deux textes figurent déjà dans deux albums d'Olivia :
De toi à moi
écrit pour le premier album d'Oliva Ruiz
De ta pudeur à moi
Il y a quatre boutons
Quatre boutons de bois
Qui cachent ton corps à toi
Ta chemise de soie
Glissant à tes talons
Deux petits ronds bien droits
S’étonnent d’avoir froid
Tu es nu devant moi
Comme le serait une fille
Et la pudeur te va
Quand je te déshabille
Tu es beau devant moi
Quand à tes lèvres brille
Un peu de ton émoi
Que ta langue éparpille
Enroulée caressant
De ton corps les contours
Mes doigts vont s’empressant
En retracer le tour
Effleurer les limites
Enveloppe que l’âme excite
Ton joli cœur s’agite
Dans ce corps qui palpite
Tu es ce beau dessin
Que je trace sans fin
Respectant et le grain
Et les creux et les pleins
A la petite écuelle
Je pose enfin ma bouche
Mes narines se couchent
Aux formes de ton aisselle
Je rends grâce à ces gens
Qui te donnèrent la vie
Et m’offrirent le moment
De te voir nu ici
De t’avoir nu ici
Contre moi à l’instant
Pour ma plus belle envie
Ce corps maintenant brûlant
Et tu ne bouges pas
Et je ne bouge plus
Ton visage de profil
Et le cou long tendu
Mes lèvres sur tes cils
Et les tiennes fendues
Et je ne bouge pas
Et tu ne bouges plus
Si ta pudeur a froid
Quatre petits boutons
Quatre boutons de bois
Refermeront tout ça
Une chemise de soie
Couvrant ton corps à toi
Deux petits boutons droits
Tairont mes jeux à moi
De toi à moi (2)
Pour cette drôle de barque
Qu’un jour nous avons prise
Ne croyant plus qu’en nous
Et à nos lois habiles
Toi et moi qui embarquent
Quittant la terre promise
Dont les amours se nouent
En un destin fragile
Pour ce drôle de navire
Qui fut notre refuge
Où nos corps bousculés
Se croyaient immortels
Nous attendant au pire
Affrontant les déluges
Nos joies miraculées
De grisant éternel
Je te quitte
Pour les subtiles nuances
De nos doutes éclairés
Le sarment de nos coeurs
Et nos routes bohémiennes
Pour nos belles divergences
Et nos complexités
Pour l’infini bonheur
De ta peau sur la mienne
Pour toutes nos expériences
Savamment excitées
Nos fumées et nos cams
Nos jeux électrisants
Pour notre adolescence
Qu’ensemble on a quittée
Pour l’homme et pour la femme
Que nous sommes à présent
Je te quitte
Pour nos puissantes querelles
Qui nous brûlèrent les ailes
Nos tendresses officielles
Et nos fuites instinctives
Pour ces instants mortels
De vrais bonheurs bordels
A contempler le ciel
Claquant d’étoiles furtives
Pour ce grand firmament
Patiemment dessiné
Et pour le ciel vivant
Où nous nous sommes planqués
Pour les nombreux tourments
Si souvent contournés
Et pour tous les suivants
Où tu vas me manquer
Je te quitte