Prochainement Concerts Créations Mise en Scène films Paroles d'auteur projets annexes A propos de Néry A propos de l'Association Presse Forum Contacts Retrouvez-nous ailleurs
Page d'accueil Créations Un Exil Interview croisée à propos de la création

Créations


Nous sommes tous Claude François Lukou Un Exil Archives

Interview croisée à propos de la création Quelques éclats de la création



Interview croisée d'Issam et de Néry

Les réponses de Néry



Vous êtes en résidence au mois d’avril pour préparer votre création.
Voici quelques questions pour éclairer le public sur votre démarche, le pourquoi du comment d’une telle création… Maintenant à vous de parler ou d’écrire !

Pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours ?
La relecture du monde qui m’entoure est mon principal moteur. Je n’ai jamais cherché à être chanteur, peintre, acteur ou réalisateur mais à chercher les moyens d’accoucher d’impressions à partager. Ce qui m’a valu de commencer par faire les Beaux-arts de Brest puis à continuer sur le cinéma d’animation pour sortir diplômé du CFT des Gobelins, monter un studio d’animation avec un groupe des élèves et finalement me retrouver dans la rue à chanter des chansons. De la rue à la scène le chemin fut court et c’est sur et autour de la scène que mon travail se passe le plus souvent en défendant mes propres chansons comme en accompagnant des groupes dans leur travail.

Comment vous êtes-vous rencontrés avec Issam Krimi ? qu’est-ce qui vous a poussé à travailler ensemble ?
Nous nous sommes rencontrés par Maéva Lebert qui est violoncelliste. Comme des personnes de scène qui deviennent progressivement amies l’envie de partager un plateau nous a plusieurs fois traversé l’esprit.

Vous êtes en train de préparer une création dont le thème est l’Exil. Pourquoi ce choix ?
J’avais envie, après les élections présidentielles, d’aller voir ailleurs et dans plonger dans des points de vues différents de notre France un peu trop libéralo-égoïste et envisageait d’aller vivre ailleurs pendant un temps. Mais j’avais des engagements difficiles à rompre sur un coup de tête. Très vite Issam m’a proposé cette création et l’idée d’un exil par procuration s’est imposée comme une alternative à mon envie d’ailleurs

Vous réalisez un collectage sur ce thème, expliquez nous ce fonctionnement, les acteurs auxquels vous faites appel et quel en est la finalité ?
J’ai réalisé un questionnaire assez vaste où chaque personne interrogée est amenée à répondre en faisant appel à sa spécificité, sa simplicité, son imaginaire, sa créativité et son souvenir. Les questions portent sur la maison réelle ou imaginaire de la personne que je viens voir et qui commence par lui demander de m’ouvrir sa porte et donc son cœur.

Avant et pendant votre résidence de création, vous allez et avez rencontré différents publics (école, centre pénitencier…), c’est une démarche récente que vous proposent les lieux de diffusion, qu’est-ce que cela représente pour vous en tant que musiciens et qu’en attendez vous ?
Pour moi cela représente la continuité d’une démarche qui me convient : « la création passe par l’échange et la rencontre » … Que ce soit en jouant dans la rue où le contact était immédiat et très lié aux réactions des passants, que ce soit la scène où j’ai toujours gardé une oreille très affutée aux mouvements du public, que ce durant la création que nous avons menée un an durant avec le CNR de Nantes en 2002, que ce soit les ateliers d’échanges et d’écritures menés un peu partout en France avec des écoles, j’ai toujours trouvé ma source d’énergie dans ce que les autres me renvoient.
Alors quoi de mieux que de faire une création qui s’appuie sur ce principe ?

Dans cette création, Nery tu apportes l’univers de la chanson et toi Issam, l’univers du jazz, que pensez-vous de ce métissage ? le fait de partager vos expériences est-ce une étape devenue nécessaire dans le processus de création ?
Partager son chemin c’est indiquer et ouvrir de nouvelles voies à l’autre et c’est aussi parfois la possibilité de revenir sur ses pas avec l’autre en ayant une perception modifiée du simple fait de refaire le trajet dans un autre état d’esprit …

Peu importe, donc, le nom que l’on donne à la musique et à la forme d’expression ; l’important c’est ce qui découle de la rencontre que l’on doit envisager à chaque fois comme un moment de création unique en son genre.